Avant 1792, les registres paroissiaux : baptêmes, mariages et sépultures

Jusqu'à la Révolution française, l'enregistrement des baptêmes, mariages et sépultures, effectué par les curés, constituaient l'état civil officiel. La tenue de registres de baptêmes est obligatoire depuis 1539. 

Les registres devaient être tenus en double exemplaire à partir de 1667 : l'original avec les signatures des parties et la copie authentifiée par le curé. Puis à partir de 1736, l'original et la copie étaient tenus simultanément et signés par les parties. Les copies devaient être déposées au greffe de la juridiction dont dépendait la paroisse. L'original demeurait dans la paroisse concernée.

Dans le Pas-de-Calais, ces lois françaises ne s'appliquaient pas aux territoires tant qu'ils n'avaient pas été rattachés à la France : le Calaisis (1559, traité de Cateau-Cambrésis), l'Artois (1659, paix des Pyrénées), Aire et Saint-Omer (1678, Paix de Nimègue). De plus, des délais dans l'application des lois françaises aux nouveaux territoires étaient généralement accordés. Ainsi, l’obligation du dépôt au greffe n’est appliquée en Artois qu’à partir de 1737 (on trouve cependant pour le Boulonnais et la Picardie (régime français) des registres dès la fin du XVIIe siècle). Ceci explique que nos collections ne débutent qu’en 1737 pour de très nombreuses communes.

Les copies du greffe sont conservées aux Archives départementales (sous-série 3 E). Les originaux des paroisses ont été transmis aux communes et sont cotés, en principe, dans la série GG des archives communales.

Après 1792, l'état civil moderne : naissances, mariages et décès

À partir de la fin de 1792, date de l'établissement de l'état civil, les registres de naissances, mariages, décès, tenus par les maires, remplacent les registres paroissiaux.

Une table alphabétique annuelle, placée à la fin de chaque année, et des tables alphabétiques décennales facilitent la recherche.